Dans le cadre de l’assurance-vie, le contrat multisupports allie le fonds euros, dont le capital est garanti, et les unités de compte, risquées mais potentiellement plus rémunératrices.
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L’assurance-vie multisupports présente un avantage que ne possède pas le contrat monosupport : elle permet de diversifier son portefeuille d’actifs. Comment ? Grâce aux multiples supports d’investissement dans lesquels l’épargnant peut placer son argent. A côté du fonds en euros, ce produit financier propose en effet des unités de compte (UC).
Les UC potentiellement plus rémunératrices
Les Organismes de placements collectifs (OPC), libellés en UC (unités de compte) sont réputés offrir à long terme des perspectives de rendement plus élevés. Les OPC sont perçus par les épargnants comme un moyen de booster leurs gains, en rapportant des plus-values.
Selon les dernières données de l’AMF (l’Autorité des marchés financiers), l’encours (les versements cumulés, majorés des plus-values latentes) des OPC de droit français s’est élevé à 1 850 milliards d’euros au 31 décembre 2022.
Les OPC reposent sur des Fonds communs de placement (FCP) ou des Sociétés d’investissement à capital variable (Sicav). Il en existe de plusieurs sortes.
Outre les OPC actions, les plus connus, les OPC monétaires (majoritaires sur le marché français) et les OPC obligataires offrent l’opportunité d’investir dans les dettes souveraines (ou emprunts d’Etats) et les obligations d’entreprises (ou obligations « corporate »). Les OPC diversifiés ou « flexibles » offrent l’alliance entre les actions et les obligations.
Source : AMF – chiffres clés 2022 de la gestion d’actifs publiés le 12 janvier 2024
Des gains transférables sur le fonds euros
Le capital investi en OPC n’est pas garanti, il peut être en moins-value lorsque la valeur liquidative de l’OPC est inférieure à celle à l’entrée. Cette moins-value ne deviendra une perte réelle qu’à compter du moment où l’épargnant sort de l’OPC. En l’absence de retrait, la moins-value demeure « latente » (virtuelle). Il en est de même pour une plus-value.
Pour s’assurer de conserver ses gains obtenus grâce aux unités de compte, l’épargnant peut choisir de les transférer sur son fonds en euros. Pour ce faire, les contrats multisupports proposent des conventions de gestion, de la gestion sous mandat ou de la gestion libre.
Dans le cadre d’une convention de gestion, l’assureur propose gratuitement des mécanismes d’ajustement automatiques lui permettant de réaliser en cas de moins-value du « rachat à la baisse » du fonds en euros vers les OPC afin de bénéficier du futur rebond des marchés financiers ou en cas de plus-value de la « vente à la hausse » des OPC vers le fonds en euros afin de réaliser et sécuriser la plus-value.
Dans le cadre d’une gestion sous mandat, le gestionnaire réalise toute opération de vente ou d’achat qu’il juge nécessaire en fonction du mandat souscrit : profil « prudent », profil « équilibré » ou « offensif ». Les arbitrages ne sont généralement pas payants car la gestion sous mandat fait elle-même l’objet de frais de gestion spécifiques.
Dans le cadre d’un contrat multisupports en gestion libre, l’épargnant est à la manœuvre et les arbitrages sont généralement facturés par l’assureur.
Lire aussi notre article sur Les modes de gestion des contrats multisupports.